Déjà 2020 ? Vous aussi vous avez remarqué à quel point le temps file sans que l’on s’en rende compte ? Dire que j’ai créé ce blog fin décembre 2017. Il a déjà deux ans ! Mais ce n’est pas une raison pour se relâcher, bien au contraire. Continuons, continuons, et commençons cette nouvelle année sur les chapeaux de roue avec dès à présent son premier article !
Tiens, puisqu’on parle de temps qui passe, laissez-moi vous parler de Zagreus, le héros du rogue-lite Hades. Pour rappel, je vous présentais il y a quelque semaine ce type de jeu vidéo via mon article sur Children of Morta. Et me voici donc reparti avec une nouvelle proposition, un jeu actuellement en accès anticipé, disponible initialement uniquement sur Epic Games Store, et depuis quelques jours également sur Steam.
La mythologie grecque m’a toujours fascinée, un intérêt probablement bien appuyé par le manga Saint Seiya dont l’adaptation animée Les Chevaliers du Zodiaque occupe une place particulière dans mon enfance et aujourd’hui encore. D’ailleurs, il est probable que je reparle prochainement de cette licence… Or donc, comme vous l’avez compris avec son titre, la dernière œuvre du studio Supergiant Games (déjà connus pour les jeux Bastion ou Transistor) nous propose de vivre une aventure au sein de cette dernière.
Ce brave Zagreus n’est autre que le fils du dieu des morts, et en tant que tel Prince des Enfers, au même titre que son paternel en est le Maître. Seulement, le fiston a décidé de fuir les lieux ainsi que son géniteur afin de rejoindre le reste de sa famille sur le mont Olympe. Chose plus facile à dire qu’à faire. Fort de ce synopsis de départ, les développeurs ont su trouver le moyen de justifier la dimension rogue-lite du gameplay, tout en la couplant parfaitement avec sa narration. En effet, à chaque fois que Zagreus sera défait dans sa tentative d’évasion, il se retrouvera au point de départ, dans la Maison d’Hadès. Un éternel recommencement donc, pour le héros mais également les autres dieux autour de lui, qui sont tous parfaitement conscients de ses réussites et échecs. Ainsi, au fil de nos tentatives, les dialogues avec les différents personnages vont évoluer, et réagiront constamment en fonction de nos dernières expériences. Une énième défaite face à un boss ? Une nouvelle étape atteinte ? Les personnages feront un commentaire en conséquence. Un excellent moyen de donner le sentiment de progresser constamment et de manière organique dans l’histoire, alors qu’on ne fait que répéter des tentatives dans des niveaux se suivant toujours dans le même ordre. L’idée va si loin que parmi les boss que Zagreus devra affronter, certains n’ont pas de réel antagonisme contre lui, rappelant qu’ils ne font que leur devoir en essayant de l’arrêter, au détour d’un verre au bar de la zone de départ.
Par ailleurs, notre protagoniste s’avère également être un personnage attachant. Ne connaissant initialement rien de ses raisons de vouloir fuir les Enfers (un labyrinthe inextricable en constante évolution pour empêcher quiconque de le quitter, justifiant ainsi que chaque partie propose une génération aléatoire), le jeu nous distillera au fur et à mesure de nouvelles informations, de sorte qu’on est également motivé par l’envie de connaître le fin mot de l’histoire, les motivation réelles du héros. De plus, bien que l’on soit en présence d’un rogue-lite hyper nerveux, Zagreus n’est pas qu’un bourrin ivre de sang. En plus de ses traits d’humour, il sait être reconnaissant envers tous ceux s’évertuant à l’aider dans son entreprise, tout en restant lucide sur leurs possibles intentions réelles. Par ailleurs, bien qu’il soit un guerrier accompli, il prend les armes car c’est la seule solution qui s’offre à lui pour pouvoir atteindre son objectif.

Je parlais de nervosité, car le jeu propose un gameplay basé sur l’action pure, accessible dès la première minute grâce à une prise en main immédiate : répondant au doigt et à l’œil, Zagreus en plus de ses attaques est capable d’une esquive lui permettant d’éviter la plupart des coups ennemis, mais également de passer par dessus les trous et certains décors. Grâce à une technique infaillible, le plaisir manette en main est constant, et on se surprend à zigzaguer entre les ennemis en continue, pour esquiver les attaques et semer la mort, notamment grâce à la visée semi-automatique (pouvant être désactivée à l’envie).
Parmi les points forts du titre, la variété en terme de possibilités de combat. Au début de chaque partie, il faut choisir l’arme que l’on souhaitera utiliser (épée, arc, lance…), changeant de base la façon de considérer l’action. À partir de là, chaque salle passée offrira une récompense, dont certaines permettront d’obtenir de nouvelles compétences actives ou passives, en modifiant nos attaques de base. C’est alors un plaisir d’essayer toutes les possibilités au fil des parties. Car si le jeu n’oublie pas l’aléatoire faisant partie de l’ADN de sa catégorie, il laisse suffisamment de choix au joueur pour lui permettre de forger son jeu relativement comme il le souhaite. Ainsi, chaque porte menant à une nouvelle salle annonce la récompense à venir, quant chaque type d’amélioration nous laisse le choix parmi 3 de sa catégorie. Très vite, on comprend que chaque dieu de l’Olympe apporte une spécialité : Athéna améliore nos défenses, alors que Dionysos permet d’ajouter des dégâts de poison à nos armes. À cela, s’ajoute également pour chaque arme différentes variantes. Enfin, comme tout rogue-lite qui se respecte, le jeu propose de récupérer différentes ressources permettant d’améliorer de manière définitive les capacités du Prince, rendant au fur et à mesure ses tentatives de fuite plus aisées.

Quelques mots sur les graphismes du jeu : si à l’annonce du jeu, j’avais plutôt été rebuté par le style comics très prononcé des décors et illustration, que je trouvais peu en adéquation avec le thème, force était d’admettre très vite que le studio a fourni un excellent travail, tant les décors sont détaillés et fourmillent de petites animations. Sans compter les illustrations de chaque personnage lors des dialogues, particulièrement recherchés. Enfin, il est indéniable que ce style graphique permet au jeu de tourner parfaitement même sur des configuration qui ne soient pas des foudres (par Zeus) de guerre (par Arès).

Bref, vous l’aurez compris, j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce jeu, et ce dès les premières minutes passées manette en main. Hades propose un rogue-lite vif et intelligent qui a parfaitement appris de ses aînés qui ont essaimé sur la scène indépendante ces dernières années afin de magnifier la formule. Dire qu’il est encore en accès anticipé ! À ce titre, ses mises à jour sont nombreuses, et proposent une traduction française déjà très avancée, la grande majorité des textes étant déjà proposée dans la langue de Racine. Pour peu que vous appréciez la mythologie grecque et les jeux d’action, ce serait une décision digne des Enfers que de passer à côté !
[…] Des points de vue graphiques et artistiques, on ne va pas se le cacher, c’est un peu moins le panard. Les animations sont assez minimalistes, et le design général, bien qu’il propose une identité assez marquée, grâce à son effet de peintures créant une ambiance sombre et glauque, s’appuie sur un trait relativement brouillon. J’oserais dire que cela manque d’élégance, de charisme. Bien sûr, l’intérêt du jeu ne réside pas là, mais on sent bien que le cœur du projet demeure le développement de son système de jeu, son décorum réduite à sa portion congrue.Heureusement, Slay the Spire sait donc profiter intelligemment de son format. Bien sûr, il reste fondamentalement un jeu de cartes, mais les ennemis, leurs effets et pouvoirs sont très variés, certaines attaques feront apparaître dans votre deck des cartes supplémentaires le temps du combat qui vous obligeront à composer avec de nouveaux malus. Et surtout, il peut profiter pleinement des nombreuses possibilités offertes par l’aspect aléatoire inhérent au rogue-lite, ce qu’un jeu de société sur table aurait beaucoup plus de mal à mettre facilement en place.Pour les puristes qui se demandent pourquoi je présente le jeu comme un rogue-lite, et non pas comme un rogue-like : tout simplement car au fil des parties, le jeu débloque de nouvelles cartes que vous pourrez potentiellement ajouter à votre paquet au détour d’une aventure. Cependant, en dehors de cela, et du déblocage des personnages supplémentaires, aucune aide permanente ne s’ajoutera afin de vous faciliter l’aventure, comme pouvaient le proposer Children of Morta ou bien Hades. […]
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[…] il y a quelques semaines, je me suis procuré mon second rogue-like en accès anticipé, après Hades que j’avais déjà présenté ici. Cette fois-ci, j’ai été intrigué par […]
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