Cela faisait longtemps, encore une fois ! Je n’avais plus publié depuis 4 mois, malgré tous les sujets que j’avais eu pendant ce temps. Je pourrais trouver tout un tas d’excuses, vous promettre que cette fois c’est reparti c’est la bonne, blablabla. Mais non, on va plutôt se concentrer sur ce nouvel article, et c’est parti ! En effet, j’avais envie de vous parler du jeu vidéo indépendant Children of Morta, un mélange de rogue-lite et de hack’n slash. Brièvement résumé pour ceux qui ne seraient pas sûrs, le rogue-lite est un dérivé du rogue-like. Quoi, le rogue-like n’est pas clair pour tout le monde non plus ? Il s’agit d’une catégorie de jeu se reposant sur une composante aléatoire prépondérante où chaque partie est indépendante, et où vous ne possédez qu’une vie. Lorsque votre personnage meurt, vous recommencez la partie suivante du début, en ayant perdu tout ce que vous aviez amassé lors de la précédente. Le rogue-lite est son dérivé « soft » : si le principe de n’avoir qu’une vie pour accomplir sa partie reste le même, le jeu vous propose cette fois d’obtenir des améliorations que vous pourrez conserver d’une partie à l’autre, afin de rendre votre progression un peu plus aisée au fur et à mesure de vos tentatives. L’un des plus gros succès vidéoludiques de 2018 était ainsi un rogue-lite, et de création française s’il vous plaît, à savoir le très castlevaniesque Dead Cell.

Ces explications faites, revenons-en à Children of Morta, ce jeu qui a su éveiller mon intérêt dès la découverte de sa première bande-annonce. Et vous comprendrez aisément pourquoi : il est graphiquement superbe, tout bonnement superbe. On touche ici à un sommet du pixel art moderne, que ce soit pour la finesse des décors ou bien les animations des personnages : le jeu développé par le studio Dead Mage (qui signe là sa première réalisation) relève d’un travail d’orfèvre qui ne cesse de m’impressionner au fil de mes parties. Peut-être est-il utile de préciser qu’un beau pixel-art aux petits oignons demande une quantité de travail non négligeable, on est donc bien loin d’une simple solution de facilité de la part d’une équipe de développement paresseuse et fauchée.
L’autre élément qui m’avait plu dans la promesse du jeu, c’était sa dimension narrative. Car voyez-vous, j’ai beau être amateur du genre rogue-lite, il faut bien avouer que l’amateur d’histoires que je suis est rarement gâté en la matière par ce genre qui met souvent de côté sa forme afin de se concentrer uniquement sur son fond, à savoir son gameplay. Heureusement, Children of Morta fait le choix de soigner aussi bien l’un que l’autre, et même de les lier intimement grâce à une idée ingénieuse : nous faire suivre l’aventure non pas d’un héros solitaire, mais de toute une famille, les Bergson, gardiens du mont de Morta envahit par la corruption. Leur objectif sera simple : pénétrer dans les profondeurs du mont afin de venir à bout de la corruption qui a envahi la région et menace toute vie. Préparez-vous à un jeu proposant une ambiance très sombre et souvent désespérée, où de nombreuses vies humaines et animales seront massacrées et sacrifiées par cette corruption (littéralement) rampante que vous détesterez très rapidement. Et au milieu de ce monde en perdition, la maison des Bergsons constitue le hub central où vous effectuerez vos améliorations entre chaque partie, mais aussi un havre de paix où vous pourrez voir les membres de la famille vivre leur vie et l’histoire progresser au cours de nombreuses cinématiques ayant lieu entre chaque partie dans les profondeurs, que votre dernière tentative se soit soldé par un succès ou non. Rarement un jeu d’action n’aura voulu mettre à ce point en avant les liens tissés entre ses personnages et l’amour familial qu’ils éprouvent les uns envers les autres. Et cela joue pour énormément à l’immersion dans le jeu et au plaisir qu’on éprouve à y jouer.

C’est d’autant plus vrai que ces liens familiaux ont également un impact direct sur le gameplay. Je l’ai noté plus haut, Children of Morta est un hack’n slash, un jeu d’action dans un univers fantastico-technologique qui vous invite à occire des centaines de monstres à chaque niveau avant d’affronter le boss se terrant au dernier sous-sol. Comme tout bon diablo-like qui se respecte, chaque personnage dispose d’un arbre de compétences à remplir au fil des niveaux gagnés. Mais là où le jeu sait être intelligent, c’est que certaines branches de l’arbre de chacun d’entre eux permet de débloquer des améliorations bénéficiant à l’ensemble de la famille. Idée originale et géniale qui incite ainsi le joueur à jouer tous les rôles (d’autant que chaque membre de la famille possède son gameplay propre), afin de bénéficier de toutes les améliorations à débloquer pour progresser plus facilement. Bien sûr, il est possible de ne jouer qu’un seul d’entre eux, mais le jeu sera alors plus difficile. D’autant plus difficile qu’une fois encore, joignant le fond et la forme, vos personnages vont finir par souffrir du mal de la corruption, diminuant leurs points de vie pour les parties suivantes tant qu’ils n’auront pas pris le temps de se reposer, vous obligeant alors à incarner un autre afin de laisser votre favori recouvrer ses forces.
Des petites trouvailles de gameplay de la sorte, Children of Morta en propose de nombreuses. En plus des habituelles améliorations passives et pouvoirs actifs à dégotter au cours d’une partie, on peut par exemple parler des runes : celles-ci permettent de modifier les compétences de base des personnages afin de leur donner des effets différents, comme le proposait Diablo 4. Cependant, celles-ci ne sont pas illimitées, et finiront par se dissiper à force d’utilisation de vos simples compétences. Oui, le jeu est riche d’idées, et bien qu’il soit plutôt difficile les premières heures (il reste un rogue-like, ne l’oublions pas), à force d’améliorer les capacités de la famille, au bout de quelques temps, nos personnages sont devenus suffisamment versatiles et résistants pour éprouver un plaisir de jeu intense à annihiler ces kyrielles d’ennemies qui ne nous souhaitent clairement pas du bien.

Malheureusement, tout n’est pas rose dans ce tableau crépusculaire que je vous dépeins depuis tout à l’heure. Jouant sur PS4 light, je ne peux pas passer sous silence l’énorme défaut du jeu à l’heure actuelle, les très, trop nombreux ralentissements qui viennent bien trop souvent gâcher l’expérience de jeu lorsqu’il affiche un trop grand nombre d’ennemis à l’écran, ou bien lors de l’activation de certaines quêtes annexes et autres évènements aléatoires. Pour un jeu d’action exigeant une réactivité de tous les instants, c’est vraiment dommageable, pour ne pas dire rageant. Oui, rageant, de se dire qu’un tel jeu soit terni par de si basses considérations techniques, d’autant plus lorsqu’il ne s’agit pas d’un foudre de guerre technologique. J’espère que les développeurs prendront le temps de concevoir un patch afin d’améliorer cet aspect sur PS4, et que les version PC et Switch ne souffriront pas du même travers.
Malgré cela, Children of Morta reste un coup de cœur à mes yeux. Le jeu étant passé un peu inaperçu à sa sortie, j’aimerais vraiment qu’il puisse bénéficier d’une plus grande visibilité. Alors pour peu que vous soyez amateur de rogue-lite, de hack’n slash, de pixel-art, ou d’expériences narratives originales, donnez-lui sa chance. Si vous passez outre ses soucis techniques, vous ne devriez pas être déçu(e). Et pour ne rien gâcher, vous avais-je dit que le jeu était jouable en coopération à 2 sur le même écran ? Non ? Pourtant, quoi de plus évident pour qui souhaite tant mettre à l’honneur les liens familiaux ? Alors, invitez un(e) ami(e) ou un(e) membre de votre famille, et c’est parti ! Bon jeu à vous.

[…] Pour rappel, je vous présentais il y a quelque semaine ce type de jeu vidéo via mon article sur Children of Morta. Et me voici donc reparti avec une nouvelle proposition, un jeu actuellement en accès anticipé, […]
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