Star Realms, un jeu à 2 malin et rapide

Dans la lancée de mon précédent article, aujourd’hui parlons encore jeu. Jouer, c’est bien, on passe de bons moments, mais ce n’est pas forcément évident de réunir le nombre de personnes nécessaires. Quand on parle « jeux de société », on pense facilement à des parties à 4, 6 joueurs, voire bien plus si l’on s’adonne à des jeux d’ambiance. Mais comment jouer quand on n’a pas les joueurs requis sous la main ?

Heureusement, il existe aussi de nombreux jeux pensés pour 2 joueurs (et souvent exclusivement 2). Cette fois-ci, parlons de Star Realms, un jeu de cartes de type « deck building ». Mais qu’est-ce donc que cela ? Ne vous en faites pas, je suis là pour vous l’expliquer !

Commençons par le début, et traduisons : nous avons « deck » pour « paquet » et « building » pour « construction ». Ok, on commence à y venir. Dans un jeu de deck building, nous allons donc construire notre paquet de jeu au fur et à mesure de la partie. Dans Star Realms, les joueurs sont à la tête d’un empire galactique et cherchent à prendre l’ascendant sur leur adversaire. En début de partie, chacun commence avec 50 points d’influence (l’équivalent de points de vie), ainsi qu’un paquet de 10 cartes identiques aux 2 joueurs. Le premier à perdre tous ses points d’influence perd.

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Voici les 10 cartes en possession de chaque joueur en début de partie

Grâce à ses cartes, le joueur pourra attaquer son adversaire, récupérer de l’influence et surtout acquérir de nouvelles cartes, soit les 3 actions principales du jeu. À son tour, chacun pioche les 5 cartes sur le dessus de son paquet et peut généralement toutes les jouer. Ces cartes sont de 2 types : vaisseaux (cartes verticales) et bases (cartes horizontales). Tous les vaisseaux vont à la défausse du joueur à la fin de son tour, leurs effets ne sont pas conservés d’un tour à l’autre. Prenons un exemple concret : si mes vaisseaux produisent 6 points d’attaque et 4 d’achat, je dois utiliser l’ensemble de ces points durant mon tour de jeu, autrement ils seront perdus.

Les bases, elles, ne sont pas envoyées à la défausse automatiquement. Tant que mon adversaire ne les détruit pas, je bénéficie donc de leur capacité à chaque tour. De plus, chaque base possède un certain nombre de points de résistance, et ne peuvent être détruites que si elles reçoivent autant de dégâts que cette résistance d’un seul coup. Sachant qu’il existe des bases « avant-poste », tant qu’une d’entre elle est présente dans le jeu d’un joueur, il est impossible d’attaquer une base classique ou bien les points d’influence du joueur. Les avant-postes constituent un véritable rempart à ne pas négliger, mais je m’égare.

Il serait temps d’expliquer comment se fait l’acquisition de nouvelles cartes. Ce n’est clairement pas avec les 10 cartes de début de partie que l’on peut gagner. L’argent produit par les cartes piochées peut être dépensé pour en acheter, au choix, parmi 5 tirées au hasard dans la pioche du marché. À cela s’ajoute une 6ème pile de vaisseaux  produisant un peu plus d’argent que ceux de base, présente à chaque partie. Chaque carte achetée rejoint immédiatement la défausse du joueur. Ainsi, une fois sa pioche terminée, celui-ci mélange sa défausse pour former son nouveau paquet, désormais constitué à la fois de ses anciennes cartes et de celles acquises au marché. Et voilà ! Vous avez saisi le principe du deck building.

Au fur et à mesure que le joueur agrandit son deck, la présence des faibles cartes initiales se fera de plus en plus gênante. Celles-ci diminuent la possibilité de sortir ses meilleures cartes au même tour, afin d’effectuer de puissants effets de combo (je vais y revenir bientôt). C’est donc l’occasion de vous parler de 2 autres éléments : le recyclage et les factions. Certaines cartes permettent au joueur de les supprimer définitivement de la partie, tout en bénéficiant d’un effet supplémentaire lors de leur sacrifice, ce qui permet d’optimiser son deck.

Chouette ! Il n’y a qu’à faire cela pour se débarrasser de ses cartes originelles ! Ah malheureux, bien tenté mais non, ce serait beaucoup trop facile ! Les 10 cartes initiales n’offrent pas cette possibilité. Il ne vous reste plus qu’à vous tourner vers le système des factions. En effet, toutes les cartes du marché sont liées à l’une des 4 factions du jeu, chacune spécialisée dans un domaine particulier. Passons les en revue :

  • Les vertes infligent de lourds dégâts et détruisent les cartes du marché et les bases avec grande facilité.
  • Les jaunes permettent de piocher plus de carte et en font jeter à l’adversaire.
  • Les bleues redonnent de l’influence et proposent d’intéressants avantages au marché.
  • Les rouges sont indispensables pour supprimer n’importe quelle carte encombrant votre deck.

Et c’est maintenant que les choses vont devenir intéressantes. Certaines cartes bénéficient d’une action supplémentaire liée à leur faction. Il suffit qu’au même tour, 2 cartes au moins de la même couleur soient jouées pour activer ces actions de faction. Je vous laisse imaginer les combos qui deviennent possibles. Il devient alors évident que pour faire une partie efficace, il est plus intéressant d’optimiser son deck de façon à sortir le plus souvent possible des combos, par exemple en ne se procurant que 2 types de faction dans son deck. De fait, s’il n’est jamais possible de faire plus de 2 points d’attaque au début du jeu, il arrive généralement un moment dans la partie où l’on finit par infliger une vingtaine de points de dégât en un seul tour, dévastateur !

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C’est là que réside tout le sel de Star Realms, si les règles sont simples, chaque partie sera différente, selon le hasard de la ligne d’achat du marché, les cartes acquises par votre adversaire et les vôtres. Évidemment, cela tourne toujours autour des 4 grandes stratégies des factions, mais grâce à ses règles rapidement assimilées, au hasard de sa distribution, et à la durée réduite de ses parties (comptez une vingtaine de minutes en moyenne), le jeu a un excellent goût de « reviens-y », d’autant qu’il tient dans une petite boîte que l’on peut facilement emmener avec soi partout. Personnellement, il s’agit du jeu à 2 que je sors le plus facilement, grâce à sa facilité d’accès et sa rapidité.

Je terminerai en écrivant que j’ai tendance à croire que jouer au moins avec les rouges est une stratégie gagnante, mais je suis persuadé qu’avec les bons achats et un peu de chance, bien des stratégies sont viables. Pour ma part, je peux vous dire que mon petit coup de cœur va au mélange rouge et jaune, pour faire tourner son deck le plus rapidement et efficacement possible, tout en empêchant l’adversaire de jouer ! De toutes façons, Star Realms vous oblige constamment à faire en fonction des cartes disponibles à l’achat, donc la meilleure stratégie du jeu est encore l’adaptation ! Alors, on s’en refait une petite ?

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