Expo Drôles de petites bêtes : elle a tout d’une grande

Bonjour, bonjour ! Je ne vous avais plus écrit depuis quelques temps, n’est-ce pas ? Non, rassurez-vous, ce blog n’est pas abandonné ! Vous l’avez peut-être remarqué, je suis un peu paresseux pour ce qui est de m’atteler sérieusement à l’exercice de l’écriture. J’ai plein de sujets d’articles potentiels, entre jeux, expos, films, etc. Mais j’ai plus facilement tendance à me laisser happer par un jeu vidéo qu’à m’installer face à mon ordinateur ou mon cahier. En outre, ces dernières semaines, il y a eu du changement dans ma vie : j’ai entamé un nouvel emploi dans une ludothèque, après de longs mois à chercher du travail. Mais cela ne veut pas dire pour autant que je compte arrêter l’écriture de ce blog, j’ai simplement un peu moins de temps libre à y consacrer. Je vais quand même faire des efforts, je commence enfin à avoir des visites quasi journalières même sans publier de nouveau contenu, ce serait dommage d’arrêter maintenant !

Alors, pour ce premier article de ma nouvelle ère d’assistant ludothécaire, je vais vous parler aujourd’hui non pas d’un jeu mais… d’une expo. Oh, j’en ai vu plusieurs ces derniers mois, mais n’avais pas nécessairement l’inspiration pour en tirer un bon article ici-même. Mais ça, c’était avant. Il y a quelques jours, je suis allé voir Drôles de petites bêtes d’Antoon Krings, actuellement présentée au Musée des Arts Décoratifs de Paris (il paraît qu’on doit l’appeler MAD Paris désormais). Je n’attendais pas particulièrement cette exposition, à savoir qu’initialement je n’avais même pas prévu de m’y rendre. Toutefois, après en avoir entendu le plus grand bien, j’ai décidé de lui donner sa chance, puisque je bénéficiais de la possibilité de m’y rendre gratuitement.

Comment mieux être accueilli dans l’exposition que par cette superbe image ?

Grand bien m’en fit ! Je ne vous le cache pas plus longtemps : cela fut une excellente surprise ! Pour ceux qui ne connaitraient pas Antoon Krings, il s’agit d’un auteur et illustrateur français principalement connu pour sa série de livres pour enfant donnant son nom à l’exposition : Drôles de petites bêtes. Celle-ci ayant débuté en 1995, j’étais déjà trop âgé pour l’avoir connue enfant. Toutefois, au début des années 2000, les histoires de Mireille l’Abeille, Léon le Bourdon ou Loulou le Pou m’étaient connues grâce aux livres de mon plus jeune frère et à la série d’animation 3D qu’il regardait alors. Cette licence était immédiatement marquante par la patte artistique de l’auteur et son adaptation télévisuelle tout aussi colorée, ainsi bien évidemment grâce à l’excellente idée des noms des personnages, facile à retenir. Presque 20 ans plus tard, dès l’entrée de l’exposition, je réalisais alors que durant toutes ces années, non seulement M. Krings n’avait jamais arrêté de créer de nouveaux personnages pour peupler l’univers de son jardin merveilleux, mais surtout que ses créations graphiques n’avaient fait que s’affiner au fil du temps, si bien que chacune de ses illustrations devenaient de véritables tableaux superbement exposés sur les murs du musée !

Ce n’était là que le premier éblouissement de l’exposition. On aurait pu s’attendre à ce que, traitant d’un sujet pouvant sembler de prime abord bien mineur, elle soit réduite, et sans grand intérêt. Comme il n’en est rien ! Ce serait mal connaître les équipes du MAD. Au contraire, c’est avec plaisir qu’on découvre les ponts jetés entre ces livres pour enfant et tous ses prédécesseurs et sources d’inspiration : au fil des nombreuses salles qui composent le parcours, on trouvera donc des caricatures, comme celles du célèbre dessinateur Jean-Jacques Grandville, des planches d’illustrations d’animaux et de végétaux, ou bien encore des albums de Benjamin Rabier et Béatrix Potter.

De nombreuses thématiques sont ainsi présentées : les caricatures animales déjà évoquées, remontant aux fables d’Ésope, et ne pouvant faire l’impasse sur l’indémodable La Fontaine, l’illustration de la faune et la flore, la signification du jardin et ses représentations, sans oublier un focus sur la création du film de 2017. Tout au long des salles, les magnifiques dessins de Krings sont ainsi mis en parallèle avec de nombreux artistes et œuvres connus et moins connus, tout en permettant de voir l’évolution de son style. Bien sûr, si l’exposition familiale parvient ainsi à gagner facilement l’intérêt des adultes, elle n’oublie pas les enfants, que ce soit à travers les nombreux petits passages à hauteur de petites bêtes qui leur sont réservés, ou bien la cabane bibliothèque où peuvent être lus les différents livres de la collection.

J’ai toujours été amateur des œuvres avec des animaux anthropomorphes, je suis totalement convaincu par la puissance de leur force évocatrice. Il est donc probable que je ne sois pas totalement objectif quant à cette exposition, tant elle met en avant des artistes dont j’ai toujours apprécié le travail. Il n’en reste pas moins vrai que je pense sincèrement que Drôles de petites bêtes d’Antoon Krings est une vraie réussite, qui s’adresse aussi bien aux petits qu’aux grands curieux. Je ne saurais donc que vous recommander d’y emmener vos enfants ! Je remercie le musée de m’avoir permis de mieux découvrir ce très bel univers des plus féériques, et qui m’apparaît comme le plus bel héritier de l’œuvre de Miss Beatrix Potter. Ce qui n’est pas rien !

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