Séjour à la capitale du haggis

Bonne année, bonne année à tous ! Pour ma part, après un Noël des plus calmes passé à Paris, je suis parti avec mon meilleur ami fêter le réveillon à Édimbourg. Le nouvel an (appelé Hogmanay en Écosse) étant réputé pour être fêté en grande pompe chez eux, l’occasion était idéale pour enfin aller visiter cette ville qui me faisait de l’œil depuis quelques années.

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De retour de ce séjour de 4 jours, j’ai donc décidé de vous proposer un article, pour vous relater mes impressions sur cet agréable voyage.

Oui, je ne vais pas tourner autour du pot : ce fut un beau voyage. Les habitants d’Édimbourg sont des gens simples, agréables. Loin du stress, qui s’en plaindrait ? Bon d’accord, nous avons parfois eu quelques difficultés à comprendre l’accent écossais, mais rien de bien méchant. Même si cela a restreint mon choix des saveurs de cidre lors de notre première soirée au pub !

Il paraît qu’une tempête a frappé la France début janvier. Pas de problème sur Édimbourg, le temps aura même été des plus cléments avec nous, la température tournant autour des 6°C la journée. La pluie n’aura été présente que de manière sporadique. Cela aura été l’occasion de prendre de jolies photos (dont certaines illustrent cet article) !

En revanche ce qui frappe vraiment pour un parisien, c’est l’obscurité qui règne sur la ville la nuit. Premièrement, les journées sont plus courtes qu’en France, la ville étant situé bien plus au nord. En fait le jour met une heure à se lever le matin, ce qui offre un ciel rosé pour le plaisir des yeux au réveil. À cette période de l’année, inutile de compter sur plus de 7h30 de jour, il faisait nuit noir dès 17h. Nous avions vraiment l’impression d’être proche de 23h lorsque l’après-midi commençait seulement à toucher à sa fin (le décalage horaire d’une heure doit probablement jouer dans cette impression). Mais surtout la nuit est profonde sur la ville. Le centre historique et touristique est bien éclairé, mais l’on trouve très rapidement des rues voire des zones entières de la ville dans une obscurité presque totale, et lever les yeux nous offrait la vue d’une voûte nocturne d’un vrai bleu nuit, où les étoiles peuvent facilement se voir. Croyez-moi, le contraste est frappant quand on vient de Paris (qui est bien trop lumineuse, il faut bien l’avouer).

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Je parlais de pub plus haut. C’est l’occasion de révéler une information choquante : je n’aime pas la bière. Allez-y, jetez-moi des cailloux. Bref, lorsque l’on ne boit pas de bières dans un pub, l’autre solution immédiate c’est le cidre. Et il y en a beaucoup dans les pubs britanniques. Mais surtout, ils sont eux aussi servis en pinte. Vous savez quoi ? Je digère mal le cidre je crois… après avoir pris une pinte de cidre le premier soir et une seconde le lendemain midi, je ne pouvais plus en entendre parler. Non c’est bon merci, je m’avoue vaincu.

En fait ce n’est pas glorieux mais mon estomac a plutôt mal apprécié ce court voyage, je n’ai même pas été capable de boire le moindre whisky. Il faudra donc que je fasse une opération whisky en France…

En revanche j’ai eu l’occasion de goûter le soda national écossais : l’Irn Bru. Une boisson à la couleur orange (qui rappelle la couleur du whisky mais en plus chimique), à l’odeur de bubble gum et au goût de bonbon anglais. Ce n’est pas mauvais en soi mais rapidement écœurant, probablement trop sucré. Au moins est-on bien loin de l’ersatz de coca cola, qui a une saveur totalement différente.

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Et côté nourriture ? Pas de plat de haggis pour moi, pas directement. Mais un plat constitué de poulet fourré au hachis de haggis m’a permis d’en essayer le goût. Je dirais que c’est assez proche du goût du boudin blanc. Dans l’absolu, le haggis est tout à fait mangeable, mais savoir que l’on avale un plat notamment constitué de différents abats (mamma mia) a de quoi en rebuter plus d’un.

En tout cas, un excellent point pour Édimbourg, une excellente surprise même pour moi qui ne connaissais que Londres au Royaume Uni jusque là, c’est le coût de la ville bien plus abordable que la capitale anglaise. Lorsque les musées ne sont pas gratuits, leurs prix tournent autour de 15 £, et il est également tout à fait possible de faire un bon repas pour une fourchette entre 15 et 20 £. En fait, je suis rentré de ce voyage avec plus de 100 £ non dépensés sur les 260 £ avec lesquels j’étais parti ! Vraiment, un excellent point !

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J’ai parlé du boire et du manger. Il serait peut être temps de parler d’Édimbourg en elle-même non ? La physionomie du centre de la ville est vraiment unique. Dans les guides touristiques, on voit rapidement qu’elle est structurée autour de 2 zones historiques : la Old Town (architecture médiévale) et la New Town (architecture georgienne). Mais le lire simplement dans un guide ne permet pas d’appréhender le sentiment lorsque l’on est présent sur les lieux. Comment expliquer ? Vous êtes sur Princes Street, dans New Town. Il s’agit de la longue avenue cœur commercial de la ville. Tournez-vous vers le château, il est en haut de la colline en face de vous sur votre droite, majestueux du haut de ses 800 ans. À côté de lui s’étend la Old Town, toujours en hauteur. Entre vous et ce vieux quartier, voici the Mound, une colline artificielle permettant de relier les 2 parties de la ville. A votre gauche, la gare centrale et ses voies ferrées en contrebas, en face, des bâtiments d’inspiration antique, les National galeries, sur votre droite, un parc et des églises. Tout au bout de Princes Street, à l’opposé du château, vous pouvez voir une autre colline, Calton Hill et sa collection de monuments eux aussi d’inspiration classique et antique. L’ensemble est unique. De toutes les villes que j’ai pu visiter jusqu’ici, aucune ne m’a offert de vue comparable à celle-ci. Rien que pour voir cela, je vous recommande d’aller visiter la capitale écossaise !

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Pour peu que vous aimiez l’art, l’architecture et la culture, le voyage ne pourra de toutes façons pas vous décevoir. L’architecture médiévale d’Old Town vaut clairement le coup d’œil, avec tous ces bâtiments de grosses pierres grises, entrecoupés de close et court (des ruelles et passages couverts) laissant facilement place à l’imagination. On comprend rapidement pourquoi la ville est traversée d’histoires et légendes macabres et de fantômes. À cela s’ajoute de nombreux musées (et je ne parle même pas du château, une visite indispensable ne serait-ce que pour profiter de magnifiques vues sur la ville). J’ai envie de faire une mention spéciale pour le National Museum of Scotland. Ce musée gratuit à l’arrière de Old Town vous fera découvrir des collections variées d’histoire naturelle, histoire, science, technologie, ethnologie et mode. Cette variété fait sa force, et sa scénographie est une réussite, notamment pour la partie histoire naturelle, que j’ai tout bonnement adorée !

Merci Édimbourg pour ce voyage, pour ce réveillon en fanfare passé au milieu de tes habitants sur Princes Street, pour l’accueil chaleureux que tu nous auras toujours accordé, et pour l’inspiration que tu nous as apporté afin de commencer la nouvelle année de fort jolie manière ! Je te pardonne mes petits soucis de digestion, tu as offert tant en compensation. Mais s’il te plait, la prochaine fois, laisse moi visiter St. Giles’ Cathedral, elle semble si belle à l’intérieur.

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